Les étoiles sont comme les rêves
Poèmes de Morikawa Yoshinobu 森川義信 (1918–1942) — traduction
Poèmes de Morikawa Yoshinobu 森川義信 (1918–1942) — traduction
Les étoiles sont comme les rêves
Les étoiles comme les rêves sont belles et tristes
Les étoiles comme les souvenirs inspirent nostalgie et misère
Le voyageur loin de son pays natal qui regarde les étoiles
Se souvient sans doute de ses terres
De la lumière des étoiles dans les montagnes du pays natal,
Comme les étoiles, tendrement comme les étoiles…
Les yeux embués des parents
Petite sœur ! Ferme la fenêtre, les étoiles filent, les étoiles
Petite sœur ! Ferme la fenêtre, tu risques de te souvenir de ce qu’il faudrait oublier
Cloche lointaine
I
Cloche lointaine, cloche d'argent
J'entends
II
Priant pour la faute
Le fil d'or atteint ma poitrine
Oh, légère joie
III
Fille que je n'ai pas encore vu
Ville
Les feuilles mortes heurtaient les pieds
Les lampadaires mouillés clignotaient
C'était une ville brumeuse tard dans la nuit
Tu fredonnais une chanson d'homme
Tu marchais comme si tu te souvenais
Peut-on vraiment dire que c'était notre ville
Où des fragments de la belle tendresse
les fleurs s'épanouissaient
D'abandon, tu as piétiné les feuilles mortes
Tel un poisson abyssal au pied du lampadaire
Pourquoi fallait-il que tu chantes en marchant
Ce n'était pas notre ville.
illustration: Izu